DÉCOUVRIR L'HUMILITÉ DE LA VIERGE MARIE

Par son humilité, l'Immaculée s'est préparée à la maternité divine :
"Quia ancillam humilem ... (St.Luc 1,48)
Le Père Maximilien Kolbe
QU'EST-CE QUE L'HUMILITÉ ?
- L'humilité est une vertu, une qualité spéciale que Dieu infuse dans l'âme et que l'homme développe en supportant patiemment les humiliations, avec Notre-Dame.
- Elle a principalement pour obtjet la soumission de l'homme à Dieu et aux autres hommes, à cause de Dieu.
- L'homme reconnaît intellectuellement et spirituellement qu'il tient tout de Dieu, que tout est à Lui et doit retourner à Lui, par Marie.
- Par cette vertu, l'homme se remet à sa place de créature. Il envisage tout à cette lumière.
L'HUMILITÉ AU XXI ÈME SIÈCLE ?
- Notre siècle est très imbu de lui-même et de sa personne. L'homme-roi, l'enfant-roi.
- L'homme se prend pour Dieu alors qu'il clame que Dieu n'existe pas : il cherche son indépendance et son autonomie sans se rendre compte que s'il cherche, c'est que dès l'origine, il est dépendant de Dieu, tiré du néant, et que la mort met, seule, un terme à l'orgueil humain.
- Pourtant, plus l'être se reconnaît pauvre, misérable, faible, impuissant à se relever de son péché, plus Dieu peut lui faire miséricorde.
- Mais pour la miséricorde, il faut que l'homme ait recours à la Mère de la Miséricorde, à la Vierge très humble : Marie.
- C'est Elle qui apprend ce qu'est l'humilité, comment la pratiquer, comment développer cette vertu qui nous répugne.

LA VERTU BIEN-AIMÉE DE JÉSUS ET MARIE
Dans les Écritures, l'humilité est tellement louée que le Fils de Dieu Lui-même s'identifie à elle, nous invitant à L'imiter : " Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur."
- Marie la plus parfaite disciple de Jésus-Christ, fut la première à pratiquer l'humilité en se faisant petite, en se reconnaissant comme : "servante du Seigneur".
- Le premier effet de l'humilité du cœur est une basse opinion de nous-mêmes : Marie a toujours eu une si humble opinion d'Elle-même, que, bien qu'Elle se soit enrichie de plus de grâces que toutes les autres créatures, Elle ne s'est jamais préférée à personne.
- Un acte d'humilité est aussi de cacher les dons du ciel. Marie voulut cacher à saint Joseph la grande faveur par laquelle, Elle était devenue Mère de Dieu.

POURQUOI L'HUMILITÉ ?
L'humilité est le fondement et la gardienne des vertus, car sans elle aucune autre vertu ne peut exister dans une âme. Si elle possède toutes les vertus et que l'humilité venait à disparaître, alors toutes ces autres vertus disparaîtront."
Père Maximilien Kolbe.
L'HUMILITÉ DU MAGNIFICAT
- La scène peinte par St Luc est remplie d'humilité : l'ange Gabriel, de nature supérieure à la nature humaine et donc supérieur à la Vierge de Nazareth, s'abaisse et s'incline devant Elle. C'est à qui, entre l'ange et la Vierge, se fera le plus humble devant Dieu.
- Louée par l'ange, la Vierge se trouble et prudemment se demande ce que veut dire cette salutation : "Pleine de grâces ...".
- Informée par l'ange qu'Elle serait la Mère choisie du Sauveur du monde, et qu'Elle serait exaltée au-dessus de toutes les créatures du Ciel et de la terre. Elle n'entonna pas le "Te Deum" et on ne vit aucun désordre dans sa conduite ou sur son visage célèste ; mais Elle prononça les mots d'une soumission entière à la très sainte volonté de Dieu : "Voici la servante du Seigneur ; qu'il me soit fait selon Votre parole."
- Félicitée plus tard par sa cousine Elisabeth, l'Humilité Elle-même entonne son admirable cantique : "Mon âme glorifie le Seigneur !" Elle répond aux louanges de sa cousine par la louange de Dieu.
- Dans ce cantique du Magnificat, la Vierge Marie nous dit pourquoi Elle à été choisie pour être la Mère de Dieu : "Parce qu'Il a regardé l'humilité de sa servante."

La raison pour laquelle l'Immaculée n'a jamais suivi sa propre volonté, qu'aucune de ses actions n'ont été entachées d'égoïsme, d'autosatistaction, de singularité, d'arrogance, d'esprit de supériorité ou de présomption, mais que tout son effort était de connaître et d'accomplir la volonté de Dieu.
L'ORGUEIL ET SES DEGRÉS
Pour connaître son propre degré d'humilité, il est facile de regarder le vice opposé, l'orgeuil, et de voir où on en est.
- La première forme consiste à se regarder soi-même comme son premier principe : Ce fut le péché de Lucifer refusant de se soumettre à Dieu ; de nos premiers parents désirant être comme des dieux ; des hérétiques, qui, comme Luther, refusèrent de reconnaître l'autorité de l'Église établie par Dieu ; c'est le péché des athées qui volontairement ne veulent ni Dieu, ni Maître ; c'est celui des rationalistes, qui, fiers de leur raison, ne veulent pas se soumettre à la foi. C'est aussi le péché de certains intellectuels, qui, trop orgueilleux pour accepter l'interprétation traditionnelle des dogmes, les atténuent et les déforment pour les harmoniser avec leurs exigences.
- La deuxième forme c'est l'autosatisfaction qui pousse à agir comme si les dons naturels et surnaturels dont Dieu nous a gratifiés, venaient de nous : on estime démesurément et on s'imagine que les dons gratuits de Dieu sont le fruit de nos mérites et de notre travail ; on ferme les yeux sur ses défauts ; on en vient à s'attribuer des qualités qu'on a pas ; on fait de l'humanitaire et on croit être charitable ; on s'imagine être un saint, parce qu'on a des consolations sensibles. On se préfère aux autres et on examine leurs défauts à la loupe ; On en vient à mépriser ses frères en les rabaissant injustement dans l'estime des autres ; on cherche à les dominer, à faire reconnaître sa supériorité sur eux. Par rapport aux Supérieurs, cet orgueil se traduit par un esprit critique et frondeur : on veut tout juger, tout contrôler.

Les défauts qui découlent de l'orgeuil :
La Présomption fait asseoir l'orgueilleux au premier rang dans les réunions, le fait de répondre le premier dans les conseils, se présenter sans être appelé, et s'intégrer là où l'on n'a pas besoin de lui ; il remet en ordre ce qui est déjà rangé et refait ce qui est fait, car il ne tient pour bien rangé et bien fait que ce qu'il a rangé et fait lui-même. Il juge les juges eux même et prévient leur jugement.
L'ambition fait désirer être sur le haut du panier et que cela soit reconnu de ses semblables : je ne suis pas comme les autres.
La vanité qui est un amour désordonné de soi-même et de l'estime des autres pousse à la vantardise ;
L'envie qui excite des sentiments de haine : on est exposé à haïr ceux qu'on envie ou qu'on jalouse, et, par suite, à mal parler d'eux, à les dénigrer, à les calomnier, à leur désirer du mal.
ET le plus grand crime de l'orgueil est de nous faire croire que nous, nous ne sommes "quand-même" pas rendus là.
FAUSSES IDÉES SUR L'HUMILITÉ
Souvent l'humilité apparaît comme une vertu triste, rabat-joie, ennuyeuse et enserrant l'âme dans un étau de préceptes, d'ordres, et de commandes, ne lui laissant que la soumission passive comme moyen d'agir. Mais c'est faux car avec l'humilité, c'est à dire l'acceptation de toutes les humiliations que nous recevons, nous avons la grâce pour les porter et des fruits merveileux de charité, de joie et de paix en découlent.
LES SAINTS SONT HUMBLES

L'Immaculée après le plus grand acte d'humilité est partie en hâte sur les routes de Galiliée poussée par la joie de la charité pour aider sa cousine ;
La petite Thérèse de Lisieux souffreteuse, jouait des pièces de théatre, s'amusait gaîment comme les enfants en récréation ;
Le pauvre Benoit-Joseph Labre, célèbre pour son dénuement, chantait les louanges du Créateur ; .
Le Père Maximilien Kolbe, humilié par la faiblesse de son corps, n'en n'a pas moins fondé 2 cités de l'immaculée et fait beaucoup pour le salut des âmes. Humilié par ses géôliers, il s'empressait encore de donner avec joie la petite portion de pain qu'il recevait dans le camp.
Sources : MILITIA IMMACULATAE FR