La communion sur la langue : juste un caprice des catholiques ?

30/06/2021

Reçu le samedi 17 avril sur Radio-Notre-Dame pour son entretien hebdomadaire, Mgr Aupetit, archevêque de Paris, a déclaré que recevoir la communion sur la langue ou dans la main n’avait aucune importance. L’usage traditionnel adopté par l’Église n’a-t-il donc aucun sens ? Les fidèles qui y sont attachés ne seraient-ils que de petits capricieux ?

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Exprimer la présence réelle et la révérence    due au sacrement

Dans le rite de communion, le premier point à exprimer symboliquement est la présence réelle du Christ sous les voiles de l'hostie, et en conséquence la révérence due à ce sacrement très saint.

Cette présence du plus sacré des mystères dans l'hostie, la présence de Dieu même, de Notre Seigneur Jésus-Christ en personne, est particulièrement bien exprimée symboliquement lorsque seuls les ministres sacrés, qui ont été consacrés tout spécialement par le rite de l'ordination, touchent de leurs mains les saintes espèces. Il y a là un rite symbolique remarquablement efficace pour exprimer la différence entre le pain ordinaire (que tout le monde a l'habitude de toucher dans la vie de chaque jour) et le pain eucharistié, le pain sacré, que les ministres consacrés touchent seuls. Tous peuvent comprendre l'importance de ce corps sacré.
C'est là, sans aucun doute, le motif principal du changement de pratique réalisé par l'Église il y a plus d'un millénaire : exprimer de façon plus vive et plus évidente la foi de l'Église dans la présence réelle du Christ.

Les Pères, qui voyaient autour d'eux le rite antique de la distribution dans la main, conservent considérablement dans leurs textes sur le respect, la foi, la dévotion, la vénération, l'adoration qui sont dus à ce Corps précieux du Christ. L'Eglise à préféré finalement pour un rite qui exprime  plus clairement ce point, en réservant aux seules mains consacrées des ministres sacrés, de façon symbolique, la manipulation des saintes espèces.

Le choix de l'Église indivise

Telles sont quelques-unes des principales raisons qui ont poussé l'Église à abandonner, il y a plus d'un millénaire, la pratique de la communion donnée dans la main du fidèle, au profit exclusif de la communion donnée directement dans la bouche du baptisé par le ministre sacré.

Et lorsque nous disons l'Église, il faut la comprendre en toutes ses composantes. Malgré la variété des rites usités dans les diverses Églises d'origine apostolique actuellement existantes, on constate qu'aujourd'hui, lors de la communion durant la célébration liturgique, aucun fidèle laïc ne touche jamais de ses mains la sainte Eucharistie, mais qu'il la consomme toujours directement des mains du ministre sacré. Il y a là un fait massif et indiscutable, qui doit nous faire réfléchir.

D'autant qu'une bonne partie de ces Églises d'origine apostolique ont conservé, à la différence de l'Église latine, la communion sous les deux espèces, ou encore utilisent le pain fermenté. C'est donc que ces Églises, sans aucune exception, ont discerné unanimement dans le fait de donner la sainte Eucharistie au communiant directement « dans la bouche » (selon diverses formes) une manière plus opportune et plus convenable de faire, tant pratiquement que symboliquement.

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